RESOLUTION DE PROBLEME 2/



Il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir tolérer la frustration.
De pouvoir tolérer l'incertitude.
Et pourtant, c'est cette intolérance en nous-même qui peut nous faire déborder émotionnellement, dans nos actes et nos paroles.
Et ensuite?
Si certaines personnes tolèrent leurs débordements vers l'extérieur, ( "tant pis! C'est comme ça, j'ai dit ce que j'avais à dire et puis voilà. Au moins je me sens mieux")
Qu'en est-il pour ceux qui les reçoivent? ( "il s'est défoulé sur moi". "Je me suis fait agressé". "Je m'en suis pris plein la figure".)

Les débordements émotionnels desservent le contenu du message.
Et même si vous aviez "raison", la manière d'exprimer son message influent inévitablement sur son contenu.
La même phrase dite avec calme, voire avec humour, ne sera pas perçue de la même manière que si elle est dite avec colère, agressivité, ou ennui.
Combien de fois, ai -je sentie la moutarde me monter au nez en lisant dans les manuels d'éducation, qu'il fallait donner ses instructions aux enfants d'une voix calme et posée, qu'il ne fallait pas crier, mais répéter calmement l'interdit.
Sauf que dans la "vraie" vie, on crie, on gronde, on menace, on rouspète.
Pourquoi?
Et bien parce que nous sommes des êtres humains, tout simplement.
Fatigués, stressés, en colère, débordés, apeurés...
Et aussi parce que nous avons investi affectivement nos enfants, ce qui concrètement veut dire qu'émotionnellement, tout sera plus fort, plus intense, avec eux et donc davantage sujet aux débordements.

Et bien, certes, vous avez crié.
Mais ce qu'il faut comprendre ensuite, c'est que votre message, ( celui que vous avez crié), à cause de toute cette explosion émotionnelle, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'a pas été entendu. La forme a pris trop de place et a avalé le contenu du message. Il ne vous reste plus qu'à recommencer. Calmement cette fois. ( On y revient...) En espérant que la personne en face, accepte de vous écouter, après tout ce que vous lui avez transmis d'émotions négatives...
Finalement, les manuels d'éducations posent des hypothèses fondées..
Est ce que ça en valait vraiment la peine de tout exprimer en vrac, de projeter hors de soi tout ce trop plein émotionnel?
N'est ce pas ce que font nos enfants quand ils pleurent, qu'ils crient, qu'ils hurlent?
Puisque nous cherchons tant à supprimer ce genre de manifestations chez eux, n'est il pas logique de commencer par effectuer ce travail en nous-même?
Soit nous apprenons à tolérer leurs crises, comme nous tolérons les nôtres, soit nous apprenons à modifier notre rapport aux  soucis, et autres émotions désagréables.

Voilà pourquoi, il est important face à un problème, un souci, une angoisse, de RALENTIR.
De se donner les moyens  de canaliser ses émotions.
"C'est frustrant et il est compréhensible que je sois en colère à ce sujet. Mais ce n'est pas la fin du monde et se mettre en colère n'y changera rien".
La LOGIQUE bat la COLERE
L'objectif est de changer la façon dont je laisse les événements me toucher.
ETRE TOUCHE est nécessaire. Cela montre notre capacité à être réceptif à ce qui nous entoure.
Maintenant, ce qui se passe en moi à ce moment-là, je dois apprendre à l'écouter, à l'accueillir et à le tolérer en moi.
Pour cela, je ralentis.
Je m'aide de mon corps, de ma respiration pour faire de la place à mes émotions dans mon être, en prendre conscience et les nommer.
Je m'aide en cherchant d'autres points de vue de la situation afin de décoller de ma vision première
Je m'aide de pensées et d'émotions positives pour m'encourager
Puis, je réfléchis.
Parfois, à cause du blocage émotionnel, des ruminations, nous ne voyons plus vraiment le problème.

Oui, ce problème, quel est il?


Commentaires

  1. Ce billet me touche particulièrement alors merci pour ces mots et belle journée !

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    1. Belle journée! Belle semaine! Et merci à toi pour ton message. Il l'encourage ;)

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