CONTRADICTION



Si on veut pouvoir connaitre un objet en son entier,
Il nous faut dans la rencontre le contempler. 
Et ouvrir notre regard à cette contemplation.
C'est à dire le voir, lui, dans sa forme, ses contours, ses reliefs, sa matière.
Et aussi voir son ombre.
Car, à partir du moment où la lumière éclaire un objet, son ombre apparait ...
La lumière embellit l'objet dont l'ombre s'étire...
Irrémédiable contradiction.
Voilà au fond ce qui nous écartèle...
Comment ne pas répandre l'ombre autour de soi tout en profitant de la lumière?  
A moins de concentrer l'ombre sur soi...
Mais comment le supporter?
Puis-je l'accepter en toute conscience?

Une rencontre totale avec l'objet nécessiterait donc une distance.
Celle qui lui donnerait vie..
Le manger c'est le détruire
Le contempler c'est le faire exister.
Le toucher, c'est déjà le changer
Je crois que nos désirs sont de cet ordre, il me semble...
Et entre, notre souffle va et vient...
Va et vient
Entre l'ombre et la lumière
Entre le mal et le bien
Entre la souffrance et le bonheur
Notre point d'équilibre. 
Serait dans ce mouvement...
Encore une contradiction.
Mais au fond, ne sommes-nous pas cela?
Des êtres de contradictions?
Aussi bien dans nos liens que dans nos choix...
Aussi bien dans nos sentiments que dans nos espoirs?

Illustration: Ombre blanche






Commentaires

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  2. L’écartèlement que tu vis au quotidien, te pousse au détachement. J'aimerai aller dans le sens de la contemplation, moi aussi, mais je n'y arrive pas... Je crois que j'ai peur. Peur de ce que la contemplation va changer en moi... Peur de ce que je pressens d'ombre et que je ne peux éviter... Peur de souffrir en somme. Comme nous tous. Mais au final, est ce que je ne souffre pas déjà? Encore une contradiction...

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  3. Et bien, je crois que je n'ai pas particulièrement réfléchi au sens que je donnais au terme de contemplation... J'y entendais, je pense, une manière profonde d'observer l'objet. Cet objet pouvant être soi, le monde ou l'autre.
    Une manière d'observer avec le corps, la pensée, et l'âme aussi. Et de s'ouvrir à la globalité. Et dans cette globalité, on ne trouve pas que le bien éclairé, mais le mal aussi... Quand tu dis "admirer la beauté du monde"... c'est vrai. Mais ce n'est pas ce regard là dont je parle dans mon billet qui ce serait plutôt un regard orienté...Je parle d'un regard appliqué à saisir tous les aspects de l'objet. quelque chose du genre: dans un objet dont je capte en premier lieu la laideur, je peux voir de la beauté, et dans un objet dont je capte en premier lieu la beauté, je peux y découvrir de la laideur. D'où cette notion de contradiction. C'est à ça que m'amène progressivement la contemplation et je me rends compte que je lutte contre.

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    2. Tu as raison Stéphanie, comme toi, je pense que croire que l'on peut connaître totalement une personne est un leurre... Même nous-même, il est difficile de se connaître en entier... Je parlais de possibilité. Pouvoir connaître, dans le sens s'ouvrir à cette connaissance, comme un premier pas vers l'autre, en quelques sorte. Car si on ne peut connaître l'autre totalement, on peut le rencontrer et s'ouvrir à cette rencontre. Enfin, c'est ce que je crois... Je ne dis pas que c'est la vérité...

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    1. C'est une bonne idée de se faire accompagner Stephanie . Joyeux Noël et meilleurs vœux pour 2015 !

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  8. Stéphanie,

    Tu as raison. Parfois, on a besoin d'être accompagnée dans son cheminement intérieur et la difficulté, une fois cette prise de conscience vécue, c'est de trouver la "bonne" personne, c'est à dire, celle qui saura nous tenir la main.
    Je suis contente que tu l'aies trouvée. Que tu aies peur de son possible rejet est assez normal. Elle, de son côté, doit espérer réussir à bien t'accompagner.
    Tu verras bien. Vis ce que tu dois vivre avec elle, et dis-toi que le peu que ce sera,( si ce n'est que peu, rien n'est moins sûr, ) ce sera toujours ça de pris, d'avancée vers ta paix intérieure...
    Accroches-toi, Stéphanie, accroches-toi à l'espoir

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