TROP AIMER ...?




Trop aimer... Qu'est ce que cela veut dire au fond?
Trop aimer, est ce vraiment le bon terme?


Pourquoi, souvent, avons nous peur de trop aimer nos enfants?

Est ce que cela rend mauvais?

Nous faisons tous du mal.
Tous.
Qu'est ce alors?

Serait ce une personne totalement égoïste, égocentrique, amorale, narcissique, voire pervers?
Une personne qui écrase les autres pour asseoir son pouvoir en somme...

Et croyez-vous que ce soit le trop plein d'amour qui serait à l'origine?
Ne serait ce pas plutôt, une certaine philosophie de vie qui leur aurait été inculquée?
Celle de la loi du plus fort.
Prendre, avoir pour être.

Sommes-nous véritablement dans le registre de l'amour?
Ou dans le registre de la moralité?

Finalement le problème, c'est la vulnérabilité dans l'amour.
Parce que l'on se dit
Si je me laisse aller à l'aimer comme je le voudrais, j'ai peur de ne plus pouvoir rien lui refuser...
Cède-t'on par amour? Ou par faiblesse? Par lâcheté? 
Ne rien refuser à son enfant, est une forme d'abandon parental.
Parce qu'on aurait peur de perdre son amour peut-être...?
Peur de souffrir en somme.
Toute la problématique est là.
Dans cette question de la souffrance en amour.

Aimer, c'est créer du lien. S'attacher à...
La vérité, c'est qu'à partir du moment où l'on aime, on souffre.
On souffre de la possibilité de perdre l'autre, d'une rupture de lien
On souffre de ce qu'est l'autre, c'est à dire différent de soi.
Faillible parce qu'humain. Et donc potentiellement blessant.

Amour et souffrance sont indissociables.

Trop aimer, n'existe pas.
Mal aimer, oui.
Si nous avons peur de trop aimer, c'est que nous avons peur de trop souffrir.
Comme je le comprends...

Pourtant, il n'existe pas de vie sans souffrance...
Et nous n'avons que cette vie pour nous attacher, pour aimer.
Que cette vie...

Ce matin, à la ludothèque, on m'a annoncé une bien triste nouvelle...
Le compagnon de jeu de mon fils vient de décéder. Brutalement.
Ses parents l'auraient retrouvés mort dans son lit.
Andréas. Deux ans.
Des boucles dorées et des yeux rieurs.
Un petit garçon plein d'énergie, plein de force. Espiègle et frondeur.

Et maintenant?
Comment consoler ceux qui l'ont aimé?
Si nous souffrons autant
Si nous saignons dans notre cœur
 c'est parce que nous l'avons connu et aimé.
Trop aimé??
Une vie si courte...
Si la souffrance est le prix à payer... pour le peu d'amour que nous avons pu lui donner...
Qu'il en soit ainsi
Ça en valait le coup. 

Au regard de cette irrémédiable réalité, l'idée de trop aimer devient insensée.
Absurde.
Car nous aurions tellement voulu l'aimer encore!
Davantage.

Alors, n'ayez pas peur de trop aimer vos enfants.
Tant que vous en avez encore le temps...
Aimez les infiniment.
Eux
Et à travers eux
Tous ceux qui n'ont pas ( plus) cette chance incroyable.


Illustration: Au revoir petit ange... Tu laisses ici bas, beaucoup de douleur, mais aussi des souvenirs lumineux de toi.


Commentaires

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  2. Ok. Stéphanie, je te suis.
    Et je comprends que tu en ais marre... Moi aussi, tu sais... C'est quand on est trop dans les mots, je crois... Et aussi parce que parfois faut ramer, ramer, ramer... Mer d'huile. On n'avance plus. Et on sent le découragement pointer son nez.
    Patience. Patience feu follet.
    Ça va passer.
    C'est l'If que me l'a dit ;)

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