L'ACCOUCHEMENT 1/ LA PEUR DE L'INCONNU...





Quand une connexion se fait…
C’est une chose si rare, si précieuse…
Qu’elle se fasse par les mots, ou par la chair…
Elle attend avant tout un retour… 
Pourquoi avoir peur de la rencontre ? Au fond, cet autre, n’est pas si différent de moi-même…  
Nous avons juste oublié…
Qu’il peut y avoir cette beauté dans notre vie.
Légère. Harmonieuse. Vertigineuse.
Fragile aussi.
Oui. Nous avons oublié…

Devenir mère est une histoire de rencontre.
Devenir mère est une affaire de connexion.

Et l'accouchement nous ouvre la voie.

Nous avons toutes notre « petite » histoire concernant notre (nos) accouchement(s).
Je vais surtout m’adresser à celles qui ne l’ont pas encore vécu. Celles qui sont dans l’angoisse qu’engendrent l’ignorance, l’inconnu.

Techniquement, nous savons toutes plus ou moins ce qu’il en est. Les cours de préparation à la naissance sont là pour ça. Nous avons toutes soit lu des récits d’accouchement (« Désert » J-M Le Clézio 1980), soit vu des scènes de films («  Le Premier Cri » Gilles de Maistre 2007).

Notre bébé, bien au chaud dans notre ventre, continuant sa croissance, arrive à un stade où, pour sa survie, il doit sortir. Et ce passage du dedans au dehors s’accompagne de souffrance. Pour vous. Mais pour lui aussi. C’est une véritable épreuve.
Gardez bien à l’esprit ceci : l’accouchement passe inévitablement par la douleur. Inévitablement.

Qui aime souffrir ? Pas moi. Alors, on cherche à se protéger. Soit en optant pour la politique de l’autruche, soit en tentant une mise sous contrôle de l’expérience à venir.
N’étant pas de nature froussarde, j‘ai opté pour la seconde solution.

- Qu’est ce que je veux ? Quels sont mes besoins ? Par quels moyens les satisfaire ?

Je veux que tout se passe bien.

- Qu’est ce que ça veut dire pour moi, bien se passer ?

Pour mon cas, bien choisir ma maternité était primordial.
Je voulais une structure la moins médicalisée possible. Toujours cette peur d’être « objétéisée »… D’être réduite à un ventre qui expulse un bébé… Je voulais être prise en compte en tant que femme. Et bien-sûr que mon bébé soit lui aussi pris en compte. Nous allions être séparés, je voulais que cette séparation soit la moins douloureuse possible. Mon bébé toujours avec moi, des soins prodigués bien après, une intimité familiale préservée, une aide soutenue à l’allaitement. Je voulais la possibilité de pouvoir gérer ma douleur par moi-même, le moins de gestes médicaux possible… 

Si j’avais pu accoucher seule sous un figuier… Fantasme !

La réalité, c’est que nous avons besoin d’être entourée.
Humainement entourée.
N’avançons-nous pas mieux dans l’inconnu, quand une main nous guide et nous soutient ?

Illustration: Michel-Ange "La création d'Adam"

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