FAUSSE COUCHE 2/





Deuxième test positif. Deuxième grossesse. Trois mois après. Cette fois-ci, j’ai tempéré ma joie.

Mais impossible de ne pas être heureuse ! Et d’y croire. Avec un peu plus de modération donc.

Et de nouveau, à six semaines de grossesse, j’ai fait une fausse couche. Le sang. La douleur. La perte.

De nouveau, l’incompréhension et ce profond sentiment de solitude. Car ça se passe dans notre chair. Et nous ne pouvons rien faire pour l’empêcher. Impuissance et humilité.

Mais cette fois-ci je savais. Et je n’ai pas lutté contre l’inexorable. J’ai suivi le creux de la vague.

Mon mari a commencé à se poser des questions. Et de mon côté, je me décourageais. Mon désir d’enfant valait-il toute cette souffrance ?

C’est là que j’ai commencé à consulter. J’avais besoin de savoir ce qu’il en était de mon corps. De mon ventre.
Ce fut une épreuve. Je suis de celles, pudiques, qui n’aiment pas se faire examiner. Je n’aime pas voir mon corps « objétéisé » par le corps médical. Mais finalement, ces examens m’ont fait beaucoup de bien. Je me suis sentie en quelques sortes « réparée », et rassurée. Mon utérus était tout à fait « normal ». 

Lorsque quelque chose arrive à votre corps, vous avez beau faire un travail sur vous-même, ce ne sera pas suffisant. Il faut en passer par une réparation corporelle. Qu’un professionnel, compétent et empathique,  vous touche corporellement et vous soigne. Un médecin, un ostéopathe, …  Tout ne passe pas par le psychisme.
Car nous ne sommes pas seulement un esprit, mais un être de matière.

Prenez soin de vous. 
Ecoutez-vous. 
Ecoutez votre cœur. 
Ecoutez votre état d’esprit. 
Ecoutez votre corps.
Et gardez bien à l’esprit que le présent n’est pas irrémédiable. 
Ce que vous êtes à l’instant t, ne sera bientôt plus. 
Car nous sommes tous des êtres en devenir. 

Illustration: Gustave Klimt," Espoir II" 1907-1908, Muséum of Modern Art, New York

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